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Q : En quoi serais-je concerné par une formation politique ?

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Vous l’êtes si vous souhaitez œuvrer pour le bien commun et que vous avez conscience que le politique est un levier important pour le bien de la multitude. Le politique peut être la pire et la meilleure des choses selon son orientation. S’il porte au mal par de mauvaises lois et un mauvais gouvernement, il peut devenir une « structure de péché » (sollicitudo rei socialis, Jean-Paul II) en poussant les hommes vers le mensonge et le mal. En revanche, il peut par de bonnes lois et un bon gouvernement encourager « structurellement » au bien et au vrai. Le rôle directif de l’Etat est donc très important. C’est ce qui a fait dire à Pie XI que le politique est « le champ le plus vaste de la charité ». Avec un bon gouvernement, l’efficacité missionnaire est décuplée.

 

Q : Mais comment opérer un tel changement ? N’est-ce pas utopique ?

 

Oui et non. Certes la situation est très dégradée et à vue humaine on ne voit pas comment les choses pourraient s’améliorer. Par ailleurs la sortie du marasme requiert des changements profonds qui ne peuvent être atteints par de simples recettes comme le lobbying ou l’intégration à un parti. Mais dans le même temps, on fait face à un colosse aux pieds d’argile. Alors que peut-on faire aujourd’hui pour changer les choses ? C’est dans ce cadre qu’il est important de se préparer, de se former et d’acquérir les compétences pour le moment venu jouer un rôle et cela d’autant plus que les langues commencent à se délier et vont ouvrir le champ des possibles.

 

Q : Que proposez-vous ?

 

Parce que c’est la clé du relèvement à opérer, nous proposons une formation systématique et approfondie. Tout d’abord, il est important de bien appréhender l’objectif ultime que l’on souhaite atteindre. Pour cela, un passage par la philosophie et la théologie politique est nécessaire. Par ailleurs il faut bien comprendre la réalité du système dans lequel on vit : ses principes, sa genèse, les ressorts sur lesquels il fonctionne, ses forces et ses faiblesses. Cette partie qui mêle histoire des idées et sociologie politique est capitale pour la pédagogie à développer ad extra. Pour agir, il est également important de capitaliser sur l’expérience accumulée. C’est une loi générale qui vaut pour tous. C’est l’expérience qui permet de parfaire son art. En matière politique, cela nécessite un détour par l’histoire. Il faut donc bien comprendre quelle a été l’action des catholiques face à la modernité : qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché, quelles leçons tirer, etc. Par ailleurs, dans les deux siècles qui nous séparent de la Révolution, certains chefs d’Etat ont tenté de réformer en profondeur le système politique moderne. Ces expériences sont également riches d’enseignement pour une action à venir. Enfin on ne peut faire l’économie de réfléchir aux modalités d’action dans cet environnement complexe.

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